" Une fin d'année...en apothéose!

Quatrième et dernier soir de ce fest de noël cru 2019, dernière soirée de l'année même! Quoi de plus adapté que 4 groupes français des plus éclectiques?

Au menu ce soir: de l'électro avec Shaârghot, une virée en enfance avec Bernard Minet et son metal-band, du nu-metal hyper engagé avec les Sidilarsen et
on se finit avec le metalcore de Betraying the martyrs.

 

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Aller hop c'est parti!

Pour qui n'est pas préparé, une ouverture de soirée avec Shaârghot, c'est violent! Tout de peinture noire vêtus, le Shaârghot et ses shadows ont d'entrée
de jeu retourné Lennon avec leur métal-indu agressif teinté de dancefloor.
Le rythme est effréné, le mythe se dessine tant au travers de la musique que grâce aux costumes et aux jeux de scène. Ca cogne dur dans notre belle salle et le public se prend au jeu. Ils se décrivent post-apocalyptique et ca va bien avec le bon vieil esprit métal qui habite ces murs.

 

 

 

 

Premier gros choc de la soirée, espérons les revoir très bientôt car comme à chaque fois que c'est bien (très bien même), c'est trop court et rapidement ils doivent rendre la scène...et laisser place à l'OVNI de la soirée: le très attendu show de Bernard Minet et le groupe de trash Heart Attack.

 

J'ai lu une publication de Shaârghot qui décrit parfaitement la situation: tu vois une photo des membres de Shaârghot et Bernard Minet et la légende dit "définition de improbable...".

Alors soyons honnête, beaucoup auront sûrement fait une petite critique mesquine et gratuite genre "mais que fait-il là? mais c'est pas du métal! et bla et bla et bla" mais qui n'a pas eu sa petite larme à l'œil et son petit soubresaut cardiaque en voyant débouler cette énergique et ultra sympathique figure emblématique de notre jeunesse?? J'en ai vu chanter à pleins poumons ces tubes qui ont jalonné notre enfance.

Le groupe assure grave et les morceaux s'enchainent facilement comme un après-midi devant le club Dorothée. Certes loin de nos classiques à nous autres métalleux endurcis, mais avouons que cela a été une parenthèse rafraichissante et drôle dans notre monde de brutes. Le public, les bénévoles et même les techniciens (et oui, je balance!) ont adoré et on souhaite une belle réussite à cette tournée audacieuse.

 

 

 

 

Pause? aller hop, 2 bières, 1 sandwich, 1 tour aux stands de merchandising et encore une balle baffe à venir qui s'installe sur scène: les toulousains de Sidilarsen.

OK, là je vais avoir du mal à être objective car j'ai surkiffé ce 3ème concert...d'abord ils sont gentils, ensuite ils sont généreux, de plus ils sont engagés, et en plus ils sont...d'accord, j'arrête!

 

Le show était impeccable, la présence sur scène des deux écrans apporte une dimension supplémentaire à la scène et c'est très appréciable, la setlist était idéale (sauf l'énorme absence de l'hymne certes récente “on va tous crever”) mais le message est là, le groupe communie avec le public, l'échange est visible, c'est simple, c'est ultra efficace, ça tape, ça joue fort, les filles sont hystériques (je le sais, j'y étais) et ça fait plaisir!!


Didi (et non pas Didier) parle encore et encore avec le public et les tubes résonnent dans la salle et dans les têtes; les milliards pourraient presque me tirer une larme, putain que c'était GRAND! On sent qu'ils quittent la scène à contre cœur et nous non plus on n'a pas envie de les laisser partir, c'est comme un cours de cardio, c'est crevant mais ça fait tellement de bien!

 

Quelle déflagration, l'estomac et le cerveau retournés, pas évident de s'en remettre, mais le public en a encore sous le capot et tant mieux car c'est déjà l'heure de l'ultime groupe: les Bretraying The Martyrs.

 

Avant toute chose, on remarque le charismatique chanteur Aaron Matts et son chant guttural. Le groupe est à l'aise, hyper carré et les morceaux du dernier album se mêlent aisément à ceux des opus précédents. C'est puissant, alternance de heavy, de mélodique, ça martèle et le public bien que précédemment mis à rude épreuve, tient le choc, il est présent, il joue le jeu, il chante, il se dandine et il apprécie! Les riffs sont des cascades, les breaks des petits cailloux semés et l'ensemble, rythmé par une batterie du diable, se charge bien de nous finir les tympans avec des morceaux forts et ultra complexes. Tout le monde finit sur les rotules, tant le public qui a tout donné que le groupe qui savoure sa dernière scène de l'année.

Et s'en est finit de ce fest, de cette année même. De superbes moments gravés dans nos cervelles, dans nos muscles, dans nos corps, tout partout! Et comme dirait les Sidi: "finir l'année avec autant d'amour et d'énergie", ça augure d'une année 2020 de dingues, tellement hâte d'y être!! 

 

Métallement vôtre,

 

Eva