THE RETURN !!!

 

Bon alors on ne va pas se mentir : on n’en pouvait clairement plus de voir les concerts et les festoches être reportés, être post-poned (aucun rapport avec le poney, l’animal), voir simplement être annulés ! Des mois à se ronger les ongles des pieds dans nos canapés, à fouler le tapis du salon avec nos vieilles godasses spéciales concert, à s’enfiler des bières pour ne pas oublier les bons réflexes mais il faut bien l’avouer : ça fait pas pareil d’écouter du métal dans son salon plutôt que dans notre bien aimée salle du CCM John Lennon !

Et pour ce tant attendu grand retour, l’affiche est belle, les bénévoles sont gonflés à bloc (outre les kilos du confinement), les techniciens sont prêts à en découdre, les groupes sont chauds-bouillants et le public, ENORMEEEEEEEE le public : ce soir du 13 novembre 2021, nous sommes tous égaux, on veut s’éclater, on veut s’en mettre plein les oreilles ! J’avoue même avoir versé ma petite larme tant l’émotion de remettre les pieds dans cet antre du black-bonheur était grande (suis une sentimentale)!!

Pas 1, pas 2, pas 3 mais 4 groupes, c’est partiiiiiii !

 

Ouverture de la soirée par le groupe GREYBORN … mais qui est-ce ? Né des cendres de Mama’s Gun, ce sympathique trio glisse du stoner au heavy métal, le style est à la fois froid et décadent (j’ai lu ça quelque part, j’arrive pas encore à piger mais ça fait super sérieux dans ce live-report), lourd mais nuancé ! Leur son est agressif, les mélodies sont efficaces et l’on sent bien que le public adhère rapidement, certains m’ont même glissé à l’oreille qu’ils étaient avant tout venus pour les voir, la classe ! Ils font carrément le job, ils cassent les codes (j’ai bien écrit « les codes » bande de mal-élevés), ils ne sont pas là où on les attend et je pense qu’il faudra faire AVEC eux à présent dans le panorama métalleux français. C’est obscur et moderne à la fois mais comme chaque première partie, c’est trop court !

 

Discipline de fer, on ne perd pas les habitudes : direct à la buvette puis on va fumer sa clope dehors, là où ça caille bien et c’est reparti (mais qu’on est bien de retour à la maizzzzzon !).

 

Alors malheureusement OUI, on est tous au courant et lorsque les membres de BUKOWSKI, quelques jours auparavant, ont confirmé qu’ils maintenaient leur venue, ça nous a fait chaud à nos petits cœurs ! Epaulés par le vaillant Jiu à la basse (déjà venu sur la scène du CCM JL avec les enragés de No return voilà de nombreuses années maintenant), les Bukowski ont occupé la 2ème place de cette « soirée-retour », non sans une énorme dose d’émotion ! Entre heavy rock et métal, le groupe est adorable, le set est maitrisé et la dédicace est sur toutes les lèvres et sur tous les murs. C’est « géré » comme disent les jeunes parce que c’est sincère, l’amitié en fil rouge ! Les morceaux s’enchainent, le public se déchaine, j’ai même vu les gens du merch’ debout sur les tables pour ne rien rater, et ça se comprend !! On en redemande, on veut qu’ils reviennent, sur scène comme en coulisses, ils sont adorables, humbles, talentueux, pas facile d’arrêter là cette liste.

 

On s’extirpe de la fosse en essayant de cacher nos yeux tout humides mais il faut bien s’aérer, se rafraichir, se remettre les idées en place parce qu’il y a une bande de locaux devenus grands qui pointent le bout de son nez…

 

Hop, j’attrape mon dictionnaire pour vérifier un truc… « CHAUVIN : qui a une admiration exagérée, partiale et exclusive pour son pays. ». Ouf, Ouf, Ouf : on kiffe et on surkiffe  7WEEKS et ils sont de Limoges et du coup, on n’est pas chauvin d’après la définition du dico !

Alors OUI ils ont fait une certaine warm up que votre assoc’ préférée affectionne, de belles tournées en France et à l’international mais ils sont toujours partants lorsque l’occasion de venir secouer le public d’Exécution Management leur est offerte ! Et nous n’avons pas été déçus ! Le heavy rock de 7WEEKS nous avait grave manqué : force est de constater qu’ils sont comme le bon vin, ils ne font que s’améliorer avec le temps et le public aime ça ! ils occupent bien la scène, ils rayonnent, leur son est bon et ils nous embarquent dans cette histoire sans fin, le public se jette partout, mais quel pied d’être là ce soir ! on sent que tout le monde est heureux, simplement.

Les morceaux s’enchainent, ils sont magnétiques, ils sont intenses, leur identité scénique est affirmée et la prestation live du jour est impeccable !

Je confirme : ils sont dans la cour des grands et le set est définitivement trop court à mon humble goût.

 

On joue des coudes pour atteindre le bar et sa fine équipe, s’offrir une bière (et y’a du choix !) et un sandwich, un petit tour au merch’ très bien achalandé et c’est enfin l’heure du dernier groupe mais pas des moindres … les tant attendus warriors de LOFOFORA !

 

On les attend depuis le vendredi 20 mars 2020 et faut avouer que ça bouillonne dans nos têtes et dans nos bides : on n’en peut plus d’attendre.

Comme c’est écrit sur leur site, LOFO est un véritable phœnix de la rage et dès la première note, ça envoie du lourd, du bois, du pâté...

Le quatuor parisien est fidèle à lui-même, ils sont « jeunes », ils sont beaux, Reuno (avec ses superbes chaussettes de coreux) et ses comparses donnent tout ce qu’ils ont, c’est ultra fort, c’est ultra bon, le sol vibre, l’estomac fait des bonds !

Le groupe communique avec le public avec cette superbe habitude de le tutoyer, j’adore !

« Tu vas bien Limoges ? » : ben ouais on va bien, c’est tellement kiffant de se retrouver ici.

Et pourquoi pas un circle pit ? Let’s go ! Ça chahute, ça transpire, ça fout le bordel.

Fidèles à eux-mêmes ils abordent les sujets qui dérangent, ils « parlent à nos ventres rock et à nos âmes citoyennes » et en ces temps particuliers, cela ne laisse personne de marbre !

Il faut le dire : on aime l’album Vanités et les petites bombes qu’il contient mais que c’est bon d’entendre les incontournables, tout le monde chante à tue-tête et la fin du show nous laisse un goût d’inachevé, on voudrait que cela dure encore et encore.

Merci LOFO, merci pour cet amour et cette sueur !

 

 

Je suis obligée d’arrêter là sinon j’en ferais des pages et des pages … juste le temps de vous donner rendez-vous pour les prochaines dates :

 

  • Le 03/12 : soirée death métal avec Unborn (vive la Creuse libre), Putrid Offal, Mercyless et les patrons de Loudblast
  • Le 04/12 : la scène locale fait son show, avec Lord Shades, Unsafe, Azgarath et Exorcizer
  • Le 17/12 : No Glory (encore de quoi être chauvins), Stinky (+++), Shaârghot (trop bien, ils reviennent), Landmvrks (9 lettres, le compte est bon), Regarde les hommes tomber
  • Le 18/12 : Myciaa, Psykup, Horskh, Igorrr : ça va dégouliner de sueur !

 

Et surtout, on se lave les mains, on met un masque, on peut jouer à chat-bite mais on n’oublie pas le gel d’alcoolique ensuite, et surtout, on boit de la bière en poussant des gros cris rauques de bourrins enragés !

 

Métallement vôtre,

 

Eva